La musique, sous des genres et à des nivaux très divers, devenue omniprésente par les moyens modernes de diffusion, est souvent reléguée au rang de bruit de fond. Développer une qualité d’écoute, volontaire et consciente, est une nécessité. Un musicogramme est la représentation graphique d’une œuvre, en tout ou partie qui a pour but de permettre la perception immédiate de cette œuvre dans sa globalité, d’en renforcer l’analyse et la compréhension, de susciter une attention et un intérêt à l’écoute en y participant activement.

(Editions A.Leduc - 2005) Livre du professeur : 83 pages Livre de l'élève : 17 pages + CD

Treize œuvres et quatre chansons sont proposées. Les œuvres, de difficultés modulables, s’adressent à des enfants de maternelle, de primaire ou de collège. Voici deux d’entre-elles.

La Ductie, fortement apparentée à l'Estampie, est une danse très répandue entre le XIIe et le XIVe siècle, dans les villages et les châteaux de Provence.

L’écriture de celle-ci est d’un raffinement tout à fait insolite dans la musique instrumentale du XIIIe siècle. Les instruments utilisés sont essentiellement de "Hauts instruments", c’est-à-dire des instruments de "plein air" : hautbois à capsule, chalumeau, sacqueboute, vielle à roue, petit flûtet, cymbalettes et tambourins.

La mélodie est en mode naturel de sol. Un mode qui, comme le mode naturel de fa, était particulièrement répandu dans la musique des Troubadours et des Trouvères.

L’écoute de l’œuvre doit permettre de distinguer trois hauteurs de sons dans l’ostinato des deux tambours. C’est l’accompagnement de cet ostinato rythmique qui proposer dans ce musicogramme. Un accompagnement avec une percussion des deux mains sur les deux cuisses. La rapidité du tempo demande une bonne préparation dans le travail d’alternance des mains.

Khatchaturian est un compositeur russe, d’origine arménienne, né en Géorgie, dont les œuvres reflètent les traditions culturelles des peuples du Caucase.

Cette danse populaire fait partie du recueil Tableaux de l’enfance destiné aux enfants.

La mélodie, apparemment écrite en la mineur, propose en fait plusieurs modes spécifiques de la Russie Orientale.

La basse du refrain donne un rythme de sicilienne à 6/8, avec quelques courtes ruptures à 3/4, et une pré-harmonie de bourdon. Le bourdon était autrefois particulièrement utilisé dans l’accompagnement simple de danses traditionnelles avec cornemuse, musette… L’écoute des deux sons fixes, alternés ou simultanés, de la basse est renforcé par un accompagnement corporel.